Pourriez-vous vous présenter en 2 mots pour le public qui ne vous connaît pas encore ?
Bon, je suis le résultat du désir, comme à peu près tout le monde ; né à Pointe-Verte, au Nouveau-Brunswick (Canada), d’une mère poule et d’un persifleur. J’écris des chansons.
Ah ! Je vous reconnais bien là... Vous écrivez des chansons mais vous les composez aussi non ?
Oui oui, je compose aussi ; mais la plus part du temps je décompose...
D’où cette aisance ? Parce qu’on vous sent parfaitement à l’aise que ce soit dans le maniement de la langue et des figures de style qu’en musique. Votre premier album est-il le résultat d’un long travail de composition et de décomposition dont l’aboutissement est cette sélection de 13 titres ?
L’aisance pour moi n’existe pas. Que ce soit dans la création ou dans la vie en général, l’aisance se fait assez rare... Elle est peut-être étouffée par le perfectionniste ? Mais de plus en plus j’apprends et j’aime faire dans le plus simple possible, sans remords.
La "pause" dans votre parcours musical entre 2004 et 2006, lorsque vous vous êtes consacré à votre établissement (le Café Artishow) a-t-elle été salutaire ?
Absolument. J’avais des choses à régler et ça m’a permis de vraiment faire un choix ; le travail ou la musique. J’en pouvais plus de travailler pour vrai.
Justement revenons à votre album « Le commun des bordels ». On vous sent heureux d’être là... Tous les titres ont été écrits en 2006 ou certains étaient déjà prêts et piaffaient d’impatience, en attendant leur heure ?
Pour « Le commun des bordels » la plupart des titres ont été écrits entre 2003 et 2005 ; et après il y a eu 3 ou 4 nouvelles chansons en 2007. Mais plusieurs n’ont pas fait l’album aussi - question de temps et d’argent - mais elles existent encore ; peut-être sur le deuxième ?
Dans votre album, vous évoquez la vie, votre vie, avec ses hauts et ses bas, sans pouvoir vous départir d’une certaine dérision. Finalement la vie en général c’est "Le commun des bordels" et mieux vaut en rire ?
Et oui, en tout cas la mienne, c’est plus souvent qu’autrement le bordel... j’sais pas pourquoi ? mais étrangement, ça finit toujours par devenir un joyeux bordel ; comme une fleur qui réussit à pousser au travers la merde.
Y a-t-il des chansons que vous aimez particulièrement ?
Oui, les chansons qui ont été composées en dernier : « Gueule de bois », « Quitter fleurette », « Une seule nuit » par exemple. On aime toujours plus nos dernières chansons...
Quelles sont vos influences musicales et littéraires ?
J’ai aimé Brassens, Gainsbourg, Waits, Vian et Camus.
Vous avez déjà pas mal tourné dans l’espace francophone (outre le Canada, vous êtes venus en Belgique et en France). Qu’avez-vous retenu de ces rencontres avec ces différents publics ?
J’ai beaucoup aimé le publique belge ; un publique très généreux ; très à l’écoute. et l’accueil de l’équipe du « Rallye Chantons français », incroyable ! Et la bière...
Paris, c’était plutôt business, l’atmosphère aussi...
Quels sont les artistes avec lesquels vous aimeriez travailler par la suite ?
J’sais pas ? J’pense pas à ces choses là... J’aime beaucoup travailler avec Bori.
Quels sont vos projets ? Un deuxième album est-il en préparation ? Avez-vous encore du temps pour l’Artishow ?
Oui, j’ai hâte d’avoir le temps de travailler sur le deuxième album ; maintenant que j’sais un peu plus comment ça tourne, j’suis beaucoup plus préparé. J’ai beaucoup de nouvelles chansons mais plus ça tarde moins elles me plaisent... Non, l’Artishow ne m’appartient plus. Mais j’y vais souvent pour voir des spectacles, ou pour jouer.
Pour finir, quelle chanson pourriez-vous nous dédicacer ?
Pour terminer, je vous laisse avec la chanson « Le commun des bordels », pour le solo de saxe à la fin, c’est cochon !
ciao ciao... |