La Francophonie linguistique a ses héros fondateurs. Un grand nombre d’entre eux sont des artistes qui ont réussi à faire connaître leur culture et leur communauté en dehors de leur pays d’origine : ils se nomment Jacques Brel, Edith Piaf ou encore Félix Leclerc. Pour les 400 ans de la fondation de la ville de Québec, nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir le « Grand Félix ».
Né le 2 août 1914 à La Tuque dans une grande famille de 11 enfants, Félix Leclerc fait ses études à l’Université d’Ottawa puis devient animateur radio à partir de 1934. Il commence à écrire des scénarios, des pièces de théâtre et des chansons qu’il joue sur Radio Canada : sa première chanson « Notre sentier » date de 1939. Évoquant les traditions et la vie quotidienne des gens ordinaires, son succès s’accroit. Invité à chanter en France en 1950, Félix Leclerc triomphe et reçoit plusieurs prix qui le consacrent. De retour au Québec en 1953, il s’installe à Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans où il développe une oeuvre multiple dans laquelle s’imposent les thèmes de l’identité, de l’engagement et d’une conscience nationale en devenir.
Ses chansons les plus connues sont « Le petit bonheur », « Le train du nord » ou encore « L’hymne au printemps ». Souvent présenté comme le père de la chanson québécoise, Félix Leclerc est décédé le 8 août 1988. Artiste complet, il était autant un auteur-compositeur-interprète qu’un poète, un acteur ou un écrivain.
Félix Leclerc symbolise aussi la volonté d’une communauté de 7 millions de Francophones de continuer à vivre autrement - et en français - en Amérique du Nord. Son succès international est donc aussi celui de la population québécoise qui, avec succès et malgré les difficultés, a « tranquillement » réussi à s’imposer et à montrer au monde que le mot « Francophonie » n’était pas seulement un concept mais une réalité.