L’homme Paille, l’un des chanteurs de reggae dancehall les plus charismatiques de la scène antillaise francophone actuelle, est de retour avec « Inflammable » après « Mots pour maux », son précédent opus.
Dans cet album, Paille nous étonne encore par la richesse de son univers musical. Il nous fait revenir à l’époque des premier sond systems avec le titre « Red Son » sur un riddim (ou instrumental) datant de 1992. L’artiste nous plonge dans un interlude : « Paillardise », où on se croirait en campagne, aux Antilles, écoutant des anciens près à faire la fête.
Le zouk prend aussi place dans « Inflammable » où Paille chante au côté de Léa Galva, dame du zouk, avec une reprise de son hit « Inmin mwen ankô » (Aime moi encore), remis au gout du jour. C’est le cas également de « Révé » où l’artiste ne toaste pas mais chante, marquant sa volonté de ne se fermer à aucune influence.
Avec des textes lucides, Paille réussit a faire bouger les foules comme avec le titre « Assez » avec Konshens et « Fé yo mal » épaulé par Mc Kim Angel.
Et comme à l’accoutumé, des sessions de ses meilleurs morceaux chantés en live tel que « Pleurer » sont présentes pour clôturer le tout.
Paille parle d’identité musicale, de la Martinique et de ses problèmes politico-sociaux. Ses chansons traitent aussi de la complexité d’une relation amoureuse unilatéral. C’est un album riche en sentiments, francs, qui ne vous laissera pas indifférents.