Du mardi 2 au jeudi 4 novembre 2010 à 21h30
Bob Brozman (Blues - New York)
Mardi 9 et mercredi 10 novembre 2010 à 21h30
Enterré sous X (Spoke n’roll - Toulouse)
Jeudi 11 et vendredi 12 novembre 2010 à 21h30
Monsieur Roux (Chanson - Rennes)
Mardi 16 et mercredi 17 novembre 2010 à 21h30
Jeanne Plante (Chanson - Paris)
Jeudi 18 et vendredi 19 novembre 2010 à 21h30
Rue de la Muette (Chanson - Périgueux)
Du mardi 23 au vendredi 26 novembre 2010 à 21h30
Ubu sur la table (Marionnettes - Québec)
Bob Brozman
C’est le speederman de la guitare hawaïenne, le Groucho Marx du blues, le Woody Allen du dobro ! Ce type est un virtuose doté d’un pouvoir comique hors du commun. Les musiciens sont ébahis par sa précision quand le commun des spectateurs se marre de ses mimiques. Vous gagnez un véritable historique de la musique du 20e siècle en plus d’un excellent concert. Comme les clowns sont de grands acrobates, Bob Brozman donne plus que son génie, il offre aussi du bonheur. Ne vous moquez pas à la lecture de ces lignes : vous chanterez aussi ses louanges en sortant !
Enterré sous X
Enterré sous X repart en tournée. Les mots appartiennent à tous dans cet équipage poétique et musical qui vogue dans les eaux profondes du slam. Même les musiciens ont droit à la parole ! Les écritures proches du roman noir et celles plus proches de l’agitprop se répondent dans un joyeux tourbillon. Leur spectacle s’est construit à partir d’une succession de textes et ils ont réussi à trouver la formule de la potion magique. On est brinqueballé entre les slameurs et leurs ambiances propres pour finir par accoster sur l’île merveilleuse.
Monsieur Roux
Monsieur Roux promène ses nouvelles chansons aux quatre coins de France avant de les graver sur un disque. Aimable pourfendeur des bons sentiments et des snobismes de tous bords, il fait dans la distribution de banderilles et chahute allègrement les convenances. Accompagné par un guitariste, un contrebassiste et un batteur, il propose son carnet intime en robe des champs. Il est particulièrement intéressant de le voir chanter à la première personne des confessions de personnages peu reluisants. Voilà une belle mise en abime de l’insondable bêtise humaine.
Jeanne Plante
Pianiste et chanteuse, Jeanne Plante présente en solo une panoplie de confessions souvent marrantes. Le rire est le fil d’Ariane de son spectacle même s’il ne faut négliger la part de chansons douces et l’excellente maîtrise technique au piano et à la voix. L’observation qu’elle fait de ses contemporains passe toujours par ce filtre d’humour qui surligne avec malice nos petits travers. C’est un régal de la voir bruler l’image d’enfant sage qu’elle fait mine de trimballer.
Rue de la Muette
« Le nouveau Rue de la Muette est une parenthèse dans la vie du groupe. Posées, intimistes, les « Chansons et histoires du grand cirque » sont plus qu’un concert : un spectacle tiré des nouvelles de Patrick qui reprennent l’univers habituel du groupe à cinq pour les décliner en version trio, sans les envolées java-rock qui sont la marque de fabrique habituelle de la Rue. Une histoire de cirque, d’errance dans une Europe centrale navigant entre un passé flou et un avenir incertain, une trame qui sert à tisser un récit touchant et naïf, tout à la fois chanté et déclamé par un Ochs dont la voix rocailleuse reste contenue, murmure grave qui sied au conteur qu’il devient entre deux morceaux.
On est tout à la fois au théâtre et au concert, au cirque et au cœur de la vie du narrateur et de son père déguisé en ours. (...) L’ambiance s’installe peu à peu, soutenue par un accordéoniste et un guitariste qui jouent au cordeau et ne posent pas une note de trop sur un texte qui n’économise pas les mots, empreints d’une poésie minimaliste qui fait mouche. Conçus pour un cadre intime, ces « Chansons et histoires... » se laissent porter par un Patrick Ochs comme toujours habité par ses mots. » Jean-Luc Eluard, le 15 janvier 2010
Ubu sur la table
Tout le grotesque du monde sur une table !
Une armée de baguettes de pain se dresse devant une autre, les bombes de tomates éclatent, le batteur à œufs survole les troupes en déroute, du sang de mélasse pisse sur les soldats-fourchettes marchant sur le Père Ubu. Le sort de la Pologne se joue sur une petite table où, faisant flèche de tout bois, les deux acteurs multiplient les références cinématographiques et échafaudent sous les yeux du public cette grande fresque bouffonne miniature.
Ubu s’est évidemment trouvé tout à fait à son aise au milieu des ustensiles de cuisine utiles autant à l’empiffrement qu’à la déconfiture des « sagouins ». L’objet souligne de façon immédiate le grotesque des personnages : le capitaine Bordure, incarné par un marteau standard, reste à jamais coincé dans sa pose rigide, contraint de répéter sans cesse les mêmes expressions ridicules. Les limites expressives de l’objet forcent les créateurs à privilégier l’action dramatique au lieu de l’évolution psychologique des personnages. Multipliant les commentaires à l’assistance, les acteurs-marionnettistes (à vue) offrent un deuxième niveau de lecture en s’adressant à l’intelligence du spectateur autant qu’à son imagination.
La qualité de cette adaptation d’« Ubu roi » a maintes fois été saluée, en effet l’aspect brut des objets et le rythme effréné de la représentation conviennent parfaitement à la farce cruelle écrite par Jarry. Depuis sa création en 1998, le spectacle a été joué plus de 400 cents fois en Amérique et en Europe.
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Enterré sous X « L’enfant cruel » en concert au Bikini le 16/10/08
Monsieur Roux « Un été caniculaire »
Jeanne Plante « Au pays des Bonobos »
Rue de la Muette « Histoires et chansons du grand cirque »