Asa a été élue lauréate 2008 du Prix Constantin parmi neuf autres nominés : Arman Méliès, Barbara Carlotti, Cocoon, Joseph d’Anvers, Julien Doré, Moriarty, The Dø, Thomas Dutronc, et Yael Naim & David Donatien.
Asa, de son propre avis, n’est ni un produit commercial, ni une poule sexy. Mais elle a un talent éblouissant et une volonté de fer. Elle sent désormais le vent du succès tourner en sa faveur. Ce vent aurait bien pu la balayer, mais ce serait vite oublier qu’Asa signifie petit faucon, surnom qui lui fut donné après une fugue de gosse. On lui propose contrats, concerts, argent, mais Asa veut faire sa musique comme elle l’entend. En 2004, elle rencontre sa manageuse Janet. Celle-ci lui présente Cobhams Emmanuel Asuquo, qui devient son partenaire musical. Avec lui, ASA l’électron libre, trouve ses marques : des chansons en anglais et en yoruba, des musiques entre pop et soul, inspirées de son héritage musical, un soin tout particulier accordé aux mélodies et beaucoup d’âme. Ses textes racontent son pays, les choses de la vie, les choses de sa vie, le tout traité avec une fausse candeur et une vraie ironie.
Asa offre son point de vue doux-amer sur les réalités qui la touchent, tantôt rêve éveillé, tantôt pied de nez, tantôt S.O.S. Transmettre des valeurs positives bien sûr, mais aussi mettre la voix là où ça fait mal : Jailer, réinterprète le vieil adage "on récolte ce que l’on sème". Emblématique, ce titre, au refrain irrésistible, ouvre l’album pour dénoncer l’esclavage moderne sous toutes ses formes. A ces morceaux engagés, Asa répond par autant de messages d’espoir : Eye Adaba (la Colombe en yoruba) où sa voix se fait fragile en écho à la guitare acoustique, 360, Peace, No One Knows... So Beautiful est un vibrant hommage à sa mère, Subway et Bi’Banke abordent l’amour d’un point de vue original et sensible, avec force et délicatesse. La sensualité côtoie la spiritualité, la révolte s’allie à la sagesse dans ce premier album inspiré et optimiste. Très personnelle et totalement universelle, la musique d’Asa dépassera, à n’en pas douter, toutes les frontières, celles de la terre bien sûr, mais aussi celles du coeur et de l’esprit.
Le Prix Constantin est né de l’initiative conjointe des organisations de producteurs phonographiques SNEP et UPFI, et de Sylvie Peyre, collaboratrice de Philippe Constantin, sur une proposition d’Emmanuel de Buretel, en hommage à ce « découvreur » que fut Philippe Constantin, directeur artistique emblématique mais aussi éditeur et directeur de label.
Créé en 2002, le Prix Constantin récompense les nouveaux artistes qui ont marqué l’année par leur talent, leur originalité et leur potentiel. Ce prix à pour ambition d’offrir aux talents d’aujourd’hui, que l’on pressent être ceux de demain, un véritable tremplin, une vitrine mettant en valeur la qualité et la diversité de la production musicale française. Tous les disques produits en France peuvent concourir quels que soient leur style musical et la langue d’expression des chansons. Seul impératif, l’artiste ou le groupe ne doit pas avoir été disque d’or auparavant. L’album proposé à la sélection Constantin n’est quant à lui soumis à aucun quota de ventes.