Le Prix Constantin a eu lieu jeudi 15 novembre 2007 à l’Olympia (Paris - France). A cette occasion, le jury a désigné Daphné lauréate 2007 du Prix Constantin parmi dix nominés : Aaron, Daphné, Florent Marchet, Justice, Kaolin, Keny Arkana, Keren Ann, Ours, Renan Luce et Rose.

Qu’est ce que le Prix Constantin ?

Le Prix Constantin est né de l’initiative conjointe des organisations de producteurs phonographiques SNEP et UPFI, et de Sylvie Peyre, collaboratrice de Philippe Constantin, sur une proposition d’Emmanuel de Buretel, en hommage à ce « découvreur » que fut Philippe Constantin, directeur artistique emblématique mais aussi éditeur et directeur de label.

Créé en 2002, le Prix Constantin récompense les nouveaux artistes qui ont marqué l’année par leur talent, leur originalité et leur potentiel. Ce prix à pour ambition d’offrir aux talents d’aujourd’hui, que l’on pressent être ceux de demain, un véritable tremplin, une vitrine mettant en valeur la qualité et la diversité de la production musicale française. Tous les disques produits en France peuvent concourir quels que soient leur style musical et la langue d’expression des chansons. Seul impératif, l’artiste ou le groupe ne doit pas avoir été disque d’or auparavant. L’album proposé à la sélection Constantin n’est quant à lui soumis à aucun quota de ventes.

Tous les labels français, petits ou grands, majors ou indépendants (soit plus de 1000 labels) ont été sollicités pour présenter leur production de l’année, soit 195 albums reçus par l’association.

Début juillet, ces albums sont remis aux membres du jury, composé de professionnels (journalistes de presse, programmateurs radio, TV et disquaires), reconnus pour leur intérêt pour la musique. Ils disposent de 2 mois pour écouter l’ensemble des productions. Le vote s’effectue par un scrutin à deux tours. Le jury se réunit début septembre et vote pour déterminer une liste de 10 albums : la « Sélection Constantin ». Ces 10 albums feront l’objet d’une communication particulière aux médias et au public durant 8 semaines.

Lors du concert « Prix Constantin », le jury se réunit pour le deuxième tour du vote, délibère et fait connaître son choix fi nal parmi les 10 albums de la sélection pour déterminer le lauréat de l’année.

Daphné « Carmin »

Il faut la rencontrer pour faire l’expérience de l’altérité. Daphné est comme sa musique, en état d’apesanteur. Un état de grâce. Elle fait entrer l’ailleurs avec elle. Pourtant, elle s’en défend, tout juste admet-elle la différence d’un système sensoriel extrêmement développé.

Le rythme de Daphné est conduit par sa voix : elle s’envole, elle plane, elle plonge, elle vibre, tourbillonne et redécolle. Daphné dit que chanter lui procure un bien fou. C’est un mouvement pour elle, un voyage ...

La voix, Daphné en a plein la bouche, elle peut en parler sans discontinuer. Pour elle, c’est une carte d’identité des sens, un précipité des expériences de la vie. L’expérience de la scène a contribué au processus de maturation, les 32 dates de concerts effectuées avec L’émeraude, son premier album, ont conduit Daphné à vouloir être plus directe dans ce qu’elle raconte. Musicalement, vocalement comme dans la façon d’aborder les sujets, tout était plus abstrait dans ce premier album. L’écriture de Carmin, on y revient, a gagné en incarnation. Après, il y a la mise en musique : d’autres moments de joie intense, pour Daphné, et de partage avec les musiciens. Est-ce parce que son univers est limitrophe de ceux de Kate Bush ou de Björk, la presse s’est accordée à voir une fée en Daphné.

Voir le clip vidéo Daphné « Musicamor »